Enfin un peu de gen. 7...
Il s'agit du bilan de l'essai longue durée du Tourer, effectué par Andrew Thomas, photos de Stuart Collins. Référence biblio : CAR Magazine, juillet 2004, pp. 180-181.
Here we go !
Vous pouvez être certain qu'en ce moment, quelqu'un, quelque part, sur le parking d'un supermarché, regarde un Accord Tourer Type S avec stupéfaction. Beaucoup se retournent sur son profil en part de fromage et ses deux sorties d'échappement, mais c'est quand on actionne la télécommande pour ouvrir le coffre que c'est vraiment la fête. Tout commence par un très fort bip, façon "attention à vos têtes", qui vous assure que tout le monde regarde, puis le coffre s'ouvre sans que vous ayez besoin de vous salir les mains. On transbahute les courses, on appuie sur un bouton et, après un autre bip, le coffre se ferme tout seul. Applaudissements, hourras, etc.
Après presque un an passé avec l'Accord, son aspect pratique continue à m'impressionner. Ca me fera certainement bizarre, avec ma prochaine voiture. Mais j'ai quand même fait plus que du shopping, avec cette Accord qui quitte notre garage après 29000 km. La plupart a été effectuée lors de mes aller et retour quotidiens (80 km environ) et lors de plusieurs voyages entre le Lincolnshire et le Pays de Galles. Le Tourer a aussi été souvent réquisitionné pour sa capacité de chargement : 626 litres avec les sièges en place, ou 1707 litres, bourré jusqu'au toit.
L'intérieur n'est pas seulement grand, il est aussi bien conçu. Il y a plein d'espaces de rangement, dont un particulièrement utile juste en dessous de l'autoradio, suffisamment grand pour accueillir 10 CD dans leurs boîtiers. Le nombre de boutons et d'interrupteurs est ramené au minimum et on sait où tout se trouve sans quitter la route des yeux.
J'ai toujours fait bon usage de la commande de l'autoradio au volant, tout en ignorant les boutons du régulateur de vitesse, préférant laisser mon pied en plomb dicter le rythme... jusqu'à ce qu'une inquiétante collection de PV pour excès de vitesse m'oblige à changer d'attitude. Surtout lors de longs trajets, le "cruise control" fait en sorte que la conduite soit relaxante, tout en réduisant cette tendance qu'a la vitesse à monter, monter, monter... Non pas que j'aie passé tout mon temps à me faire doubler par des Perodua Kelisa et des Proton Wira (nota : je vous ai mis des liens pour voir de quoi il s'agit ! ) : mettez-moi sur une départementale sans radar et je vais tirer une bourre avec plaisir. Après tout, le moteur est un 2,4 L i-VTEC de 190 ch, prompt à prendre des tours et capable d'emmener le Tourer à 100 km/h en 8,4 s et jusqu'à un maximum de 222 km/h.
Certains ont trouvé l'accélérateur trop sensible, mais j'adore la façon dont il répond. Toutefois, cette petite divergence d'opinion n'est rien, comparée à l'hostilité qu'a provoquée ma décision de faire changer par Honda les jantes alu standard de 16 pouces par des 17 en gris granit, disponibles sur la liste des options. Honda m'avait prévenu que le confort en serait affecté, mais j'avais vraiment envie de combler un peu ces passages de roue béants.
L'impression était tellement étrange au début que nous avons renvoyé la voiture à l'atelier pour vérifier le parallélisme et l'équilibrage (nota : dans les petits articles mensuels précédant ce bilan, le problème est décrit comme une tendance à tirer à droite, surtout lors de freinages à petite vitesse). Cela a fait une différence, mais avec ces nouvelles roues, toujours est-il qu'on a encore un peu la frousse. Lors des 10000 km qui ont suivi leur installation, je me suis habitué, mais d'autres, à commencer par mon épouse, n'ont pas pu. D'un point de vue esthétique, je ne regrette pas le changement, mais je ne pourrais pas le recommander.
D'autres problèmes ? Un éclat dans le pare-brise (nota : rien de spontané, heureusement, mais le résultat d'un caillou "envoyé" par un Range Rover), impliquant un remplacement par précaution. Quant au tissu noir qui couvre la majeure partie des sièges, il a une capacité remarquable à garder une trace de n'importe quel détritus. Je passe l'aspirateur, je le brosse, mais dès qu'il entre en contact avec des humains (surtout des jeunes humains), de nouveau il a l'air sale.
Un de mes déplacements gallois a coïncidé avec une forte chute de neige, ce qui a eu l'utilité de me rappeler que ce break japonais n'est pas une Subaru taillée pour la campagne. Dans une pente, mes pneus taille basse ne pouvaient que patiner, me contraignant à l'abandon et à la marche, là où d'autres voitures pouvaient passer.
Mais c'est tout pour les points négatifs. Je n'ai jamais eu à ajouter d'huile et la seule révision n'a rien révélé qui puisse aller de travers. Retirez ma décision discutable concernant les jantes, et notre Accord a fait un sans-faute.
Journal de bord
Pour : le look, le volume de chargement, le coffre à commande électrique, le moteur, le confort
Contre : la nervosité du châssis après le changement de jantes, la sellerie "aimant à saleté"
Prix : 20400 £
Kilométrage : 28500 km
Consommation moyenne : 10,7 L/100km
Date d'acquisition : juillet 2003
Coûts : changement de pare-brise (400 £), nouvelles roues (1100 £)